Cinq conseils pour mieux gérer son horaire
Vos proches envient la « liberté » dont vous jouissez en tant que travailleuse ou travailleur autonome. Vous avez pourtant l’impression, au contraire, de ne pas être maître de votre horaire et de toujours manquer de temps. C’est une réalité vécue par plusieurs.
« Pour le travailleur autonome, il y a la crainte de ne pas avoir suffisamment de contrats et de ne pas faire suffisamment d’heures. Surtout au début », constate Diane-Gabrielle Tremblay, CRHA, professeure de gestion des ressources humaines, en économie et en sociologie du travail, à l’École des sciences de l’administration de l’Université TÉLUQ.
« Il y a une tendance à peut-être tout accepter et à se retrouver avec un débordement du côté des heures, poursuit l’universitaire. Paradoxalement, on choisit souvent cette voie [travailler à son compte] pour avoir un meilleur aménagement des horaires de travail. »
Voici quelques conseils pour vous aider à reprendre le contrôle de votre temps.
1. Choisissez un horaire qui vous ressemble
Liberté ne signifie pas absence d’organisation. Si vous ne voulez pas perdre le contrôle, il faut structurer votre temps. Il n’y a pas de formule convenant à tout le monde. Vous devez savoir quel type d’horaire correspond à votre personnalité.
« Il y a les intégrateurs et les séparateurs, explique Diane-Gabrielle Tremblay. Les séparateurs travaillent de 9 h à 17 h. Ils tiennent vraiment à ce qu’il y ait une séparation entre leur vie professionnelle et leur vie personnelle. Les intégrateurs ont plus de facilité à accepter que les deux aspects de leur vie cohabitent. Ils répondent à des courriels en vacances pour sentir qu’ils gardent leurs affaires en ordre, tout en jouissant de leur temps libre le reste de la journée. »
Pour avoir l’esprit tranquille, préférez-vous terminer un projet avant de vous « déconnecter »? Pouvez-vous profiter de votre soirée et de vos week-ends sans que tout soit bouclé? En déterminant vos limites, vous serez en mesure de bâtir un horaire qui vous convient.
2. Optez pour un outil que vous utiliserez
Il existe autant d’outils de gestion de temps et de projets qu’il existe de travailleuses et travailleurs. Agenda papier, plateforme électronique, chiffrier, outils de gestion de projets par tableaux (Trello, Microsoft Planner); le meilleur outil est celui dont vous aurez vraiment envie de vous servir. Et rien ne vous empêche d’abandonner un outil s’il ne répond plus à vos besoins ou d’en tester plusieurs à la fois.
3. Faites un horaire de base
Vous ne pouvez pas souvent prévoir vos mandats, mais vous pouvez déterminer le début et la fin de vos journées de travail et inscrire certaines tâches récurrentes à votre emploi du temps : la facturation et la gestion de votre boîte courriel, par exemple.
Il est également recommandé de prévoir vos pauses, vos heures de repas et vos périodes de repos. Vous pourrez ensuite indiquer des périodes de travail.
4. Mettez en place une routine
« Cela a été mentionné à plusieurs reprises pendant la pandémie : la gestion des matins et des soirs était grandement allégée avec l’arrêt des activités et le télétravail. Ce sont les deux moments cruciaux de la journée, souvent comparés à une course par les parents de jeunes enfants », observe Diane-Gabrielle Tremblay.
Pour certaines personnes, il est difficile de se mettre au travail, alors que pour d’autres, c’est de mettre un terme à la journée qui représente un défi. La mise en place d’une routine peut s’avérer utile : une petite marche de quelques minutes dans le quartier avant de s’attaquer au boulot le matin ou une activité physique prévue en fin de journée.
5. Soyez réaliste et flexible
Votre emploi du temps doit régulièrement être révisé et ajusté selon l’avancement de vos mandats. Cela signifie de rectifier le tir si vous constatez que l’évaluation de votre temps n’est pas réaliste. Idéalement, vous devriez revoir rapidement votre emploi du temps matin et soir et prendre un plus long moment à la fin de la semaine pour planifier la semaine qui suit.
Si vous êtes dans une situation de débordement permanente, il faudra revoir vos priorités... et peut-être apprendre à dire non.
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